Attention, cet article est purement philosophique ! Une simple réflexion après des discussions, des mails et quelques constations dans le monde de l'entreprise et même ailleurs.
Pourquoi un tel essai ? Cela fait suite à toute une série de mails (professionnels), d'actualités et de constatations. Nous avons accès à la technologie de plus en plus facilement. Aujourd'hui, mettre en place un site web, une base de connaissances, un forum, un outil de communication quel qu'il soit est simple et rapide... encore faut-il qu'il soit utile.
C'est le fond de ma pensée et le but des prochaines lignes que vous allez lire.
Est-ce qu'on en a pas trop au final ?
Est-ce que nos supers outils de la mort ne sont pas au final des gouffres, inintéressants et sans intérêt ?
Comment faisait-on avant ces outils là ?
Qu'apportent-ils ?
Ils doivent être le centre de la discussion, ce sont eux les vrais moteurs qui font avancer les choses. L'outil ne sera qu'une aide : " Il améliore l'efficacité des actions entreprises ou donne accès à des actions impossibles autrement." ( Wikipedia )
Ne peut être qualifié "d'outil" que s'il apporte un réel plus à la ou les personnes qui s'en servent.
Apprendre à mettre en place un outil, ce n'est pas juste apprendre le métier mais c'est aussi apprendre à connaitre celui qui le pratique.
Pour faire simple, on peut être informaticien et n'avoir pas besoin de plus de choses qu'une feuille de papier. De même qu'il sera indispensable de voir la communication interne dans un groupe d'individus ; je n'invente rien, des tas de personnes se sont posées les bonnes questions et ont rédigé des pages et des pages de documents avant moi. Je vous renverrai donc vers eux en faisant quelques recherches sur le net. Ca s'appelle tout simplement le "social". Par exemple, le web est devenu social puisque chaque internaute devenait acteur et pouvait s'exprimer. Le lien social n'est pas à sens unique.
Que vient fait une telle réflexion dans le thème de la mise en place d'outils ? Il faudra veiller à ne pas casser la dynamique de groupe (s'il y en a une) et s'il n'y en a pas, bien calculer son coup pour en créer une.
Attention, c'est particulièrement vrai chez un informaticien ! Certains préfèreront taper sur leur clavier et imprimer plutôt que prendre un stylo et gratter 1/2 page.
Il faut savoir que tout est outillable ! On va pouvoir sans cesse trouver un "moyen de faire mieux, plus vite ou avec moins de contraintes". Certes, mais à quel prix ? Le prix de la mise en place, le prix de l'entretien, le prix de la réparation...
Pourquoi dans les usines de travail à la chaine on ne se passe toujours pas d'ouvriers ? Sûrement parce que l'outil n'est pas la solution !
Comment a-t'on fait jusqu'à présent ?
A-t'on bien fait ?
Y en a-t'il besoin ?
Allez c'est parti, on en avait quand même besoin ! On choisi une solution technique (arbitraire ou non, par affection plus que par vraie conviction technique). On la met en place.
Heu, oui c'est cool mais la suite ?
La suite, c'est proposer à l'équipe la solution, "l'outil". Et c'est là et seulement là qu'on le saura. L'outil qui aura pu nous paraitre exceptionnel, pour le bien de tous s'avèrera catastrophique, sans intérêt voire même pire : handicapant.
Cela va induire une remise en question. S'il n'y en a pas, l'échec sera d'autant plus dur à avaler que l'outil sera rejeté sans aucune pitié.
Pour conclure, je prendrai comme exemple l'accès à l'information qui a considérablement évolué ces dernières années. On est assailli d'informations de manière brutale, sans même parfois les avoir demandées. Les outils sont là (smartphones, tablettes, nouvelles chaines de TV, internet) pouvant déverser quantité de choses. Mais à la base, il ne se passe pas plus de choses pour nécessiter un tel flux. Soit on remplit le flux avec ce qu'on trouve, soit on ne le remplit pas et on répète en boucle.
Et ce, jusqu'à l'aveu d'échec.
En entreprise et dans la vie, c'est strictement la même chose.